Le toponyme Beaconsfield apparaît pour la première fois en 1876 lorsque John Henry Menzies nomme ainsi son vignoble (ferme 31) en l’honneur de son ami politicien et romancier, Benjamin Disraeli, Comte de Beaconsfield et Premier ministre d’Angleterre (1874-1880).

Le nom se répand à l’agglomération environnante, à la gare (1879), au Club de Golf (1902) et à la région près du chemin Saint-Charles, surnommée village de Beaconsfield (c1905).

« Beaconsfield » est choisi par le premier maire Joseph Léonide Perron et son Conseil pour devenir le nom de la municipalité lors de son incorporation le 4 juin 1910.

Mais, bien avant ce nom, le territoire est occupé depuis le 17e siècle alors que l’économie canadienne repose sur le commerce des fourrures.

Dès 1663, les Sulpiciens prennent possession de l’Isle de Montréal et deviennent « les Seigneurs » des lieux.  Un premier plan d’urbanisme est ébauché pour ceinturer l’Isle. Suivant la Coutume de Paris, sous le régime seigneurial, les premières concessions à l’ouest de Lachine sont allouées à de riches marchands, à la petite noblesse de Montréal et aux soldats des régiments Carignan-Salières.

Une première mission se développe à Lachine; puis en 1685, s’établit la « Mission Saint-Louis » qui englobe le territoire entre Lachine et Senneville. Des terres sont concédées tout le long du lac Saint-Louis. La première concession sur le territoire actuel de Beaconsfield sera accordée en 1678 à Jean Guenet qu’il nomme Beau Repaire (Beaurepaire). Lors des attaques iroquoises qui ont mené au massacre de Lachine (1689), la population abandonne ces terres pour se réfugier à Ville-Marie. La Grande Paix de 1701 marque la fin des hostilités Franco-Amérindiennes. Les terres sont à nouveau exploitées et les premiers villages de Saint-Anne-du-Bout-de-l’Isle et de Pointe-Claire se développent.  Au début du 20e siècle, une partie de la Paroisse de Saint-Joachim de la Pointe Claire devient Beaconsfield (1910).

Concession coloniale à ses débuts, Beaconsfield évolue en « Gentlemen Farms » au 19e siècle, suivi d’une ère de développement touristique estivale pour l’élite montréalaise.  Depuis la fin de la 2e Guerre mondiale, la municipalité est devenue une banlieue résidentielle des plus recherchées.

En 2002, Beaconsfield est fusionnée avec la municipalité de Baie d’Urfé en arrondissement administratif de la ville de Montréal. Cependant, en 2006 ces deux municipalités se séparent de la ville de Montréal pour redevenir deux villes indépendantes dans l’agglomération de l’île de Montréal.