Céramique du Canada du XXe siècle

 

Quand : Vernissage: le dimanche 5 mai 2013, de 14h à 16h

              Exposition: du mardi 30 avril au vendredi 31 mai 2013, aux heures d'ouverture de la bibliothèque


Lieu : Bibliothèque de Beaconsfield, salle des média

          303, boul. Beaconsfield, Beaconsfield, H9W 4A7


Bienvenue à tous. Entrée libre.

Information : Contactez-nous


Description: Exposition de céramique du Canada du XXe siècle incluant la Céramique de Beauce (Beauceware), Blue Mountain, Evangeline et autres.



Durant tout le mois de mai 2013, dans la salle des médias de la bibliothèque de Beaconsfield, la Société historique Beaurepaire-Beaconsfield présente une magnifique exposition incluant des centaines de pièces de céramique commerciale canadienne du XXe siècle. Elle illustre la production d’une industrie centenaire qui disparut presque complètement dans les années 1980, la dernière poterie survivante fermant finalement en 2004.

 

Cette exposition principale sera accompagnée d’une sélection spéciale de pièces d’art de céramique, une de chacune des provinces canadiennes, toutes cordialement prêtées par Madame Jacqueline Beaudry Dion, présidente de l’Association des collectionneurs de céramique du Québec, qui sera notre conférencière le 16 mai à 19h30.


L’exposition comprend une grande variété de pièces commerciales domestiques provenant d’environ vingt-sept poteries différentes dont la production a cessé. Ces poteries inclus Alliston, Artisan, Beauceware/Céramique de Beauce (1940-1985), Blue Mountain (1947-2004), Campbell (1859-1928) (devenue Canada Potteries), CCC, Chalvignac, Chatelaine, ElWill (1953-1984), Estriceram (1973-89), Evangeline (1964-1985), Ipperwash, Laurentian (1940-1985), Maîtrise d’Arts Chambly (1939-1952), Mark/Miller CP & S, McMaster (1938-1988), Meadowcroft (1966- ), Medalta, Medicine Hat (1910-1912), Quebec Artcraft, Quebec Art Pottery (1947-1950), Ridgways Vitreous Hotel China, Royal Canadian Art, Stone Chinaware Co. de St-Jean (1877-1893), St. Lawrence Ceramics (1949-1973), Sunburst, Vandesca-Syracuse China of Canada (1947-1994), et “non-identifiée” (pièces toujours marquées Canada, habituellement accompagné d’un nombre de trois chiffres).
Les poteries de l’est du Canada, possiblement connues du public, incluent Blue Mountain, Evangeline et Céramique de Beauce, Blue Mountain étant la plus importante. En effet, Blue Mountain Pottery (aussi connu sous BMP) est bien connue de la plupart des habitués d’expositions, friperies ou ventes de garage. Ses pièces se distinguent par leurs formes gracieuses et la patine bleu-vert de leurs vernis de la deuxième moitié du XXe siècle. Son nom rappelle les montagnes situées près de cette poterie de Collingwood, Ontario.


Evangeline, comme vous pouvez vous en douter, commença sa production au Nouveau-Brunswick et porte le nom de l’héroïne acadienne du poème de Longfellow. Toutefois, comme plusieurs autres entreprises nationales, elle déménagea au Québec, passant aux mains d’un nouveau propriétaire. Sa production se poursuivit à Labelle durant plusieurs années.


La plus grande contribution à cette exposition provient naturellement de Céramique de Beauce (aussi connue comme Beauceware dans le monde anglophone) avec une centaine de pièces. La plus prolifique héritière d’un programme mis sur pied par le Gouvernement du Québec en 1939, cette entreprise avait pour but de retenir la population masculine dans la région toute l’année, considérant aussi que le sol glaiseux de la région était approprié pour la production de poterie. En plus, l’école mise sur pied pour former les potiers était affiliée avec les prestigieuses École du meuble de Montréal et École des beaux-arts de Montréal. Ces écoles sont considérées comme les défenseurs de la version québécoise du mouvement Arts and Crafts. Pierre-Aimé Normandeau, un des fondateurs de la céramique au Québec, était une figure importante de l’École du meuble. Il forma et influença plusieurs céramistes du Québec, dont Jacques Garnier (voir le cendrier noir satiné) et Raymond Lewis.


Probablement un des plus renommés designers pour Céramique de Beauce, Jean Cartier (1924-1996), après avoir gradué avec distinction de l’École du meuble de Montréal, poursuivra sa formation à Paris et à Stockholm. Il est encore aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands céramistes que le Québec ait produit. (Voir les contenants pour cuisine de la série Héritage et les marmites en Bluestone et les bols pour soupe à l’oignon).


Le couple Denise Goyer et Alain Bonneau, aussi connu simplement comme Goyer-Bonneau, forme une autre paire de designers renommés dont les œuvres ont été produites chez Céramique de Beauce incluant leur célèbre ensemble pour le thé. (Voir la photographie)


En somme, le volume et la variété de la production de la céramique de Beauce demeurent sans égal dans l’histoire québécoise et canadienne de la céramique. Son répertoire est le reflet de l’influence sociale sur les modèles. Par exemple, 1200 modèles de lampes sont produits dans la dernière moitié du vingtième siècle, et près du quart de toute la production de Beauce, aussi produite pour des fins publicitaires, était constitué de cendriers (voir la tablette), et, vers la fin des années 1960, elle se compose d’un nombre considérable d’ensemble de bols pour soupe à l’oignon (voir la sélection). La vaisselle dite Paysan, d’abord produite en 1949 et élargie en 1963, constitue une autre collection de leurs produits. Sa grande popularité devint le symbole de la compagnie. (Voir sur la table)


Plus à l’ouest, la province de l’Alberta a été et est toujours la scène principale de la production commerciale de céramique quoique, malheureusement, il n’y ait que sept pièces représentées dans cette exposition. Pourtant, la région de Medicine Hat était reconnue pour son argile – oui, naturellement, Medalta – et, en effet, il y a une pièce rare, une cruche simple, blanche, fabriquée par Medicine Hat Pottery (1910-1912).


Finalement, dans un coin sur une table séparée, vous trouverez un assortiment de bouteilles provenant d’une famille historique et célèbre de Thompson Point, ayant malheureusement maintenant quittée Beaconsfield.


En conclusion, la Société historique espère que vous avez aimé votre visite à cette exposition et que cela aura éveillé votre curiosité et vous incitera à en apprendre plus sur cet aspect de notre culture.