St. Lawrence Seaway: from Procrastination to Realisation
(La Voie maritime du St-Laurent : de la procrastination... à la réalisation)
Conférencier: Fred Parkinson
Quand : Jeudi 16 novembre 2017, de 19h30 à 21h
Où : Édifice Centennial Hall
288, boul. Beaconsfield, Beaconsfield, H9W 4A4
Conférence en anglais. Période de questions bilingue.
Les premiers pourparlers entre le Canada et les États-Unis en vue d’un système de navigation de Montréal au lac Ontario eurent lieu en 1895. La détermination faisait défaut, cependant des discussions ont conduit à l’établissement de la Commission mixte internationale (CMI) en 1909, commission qui s’occuperait des questions concernant les cours d’eau partagés par les deux pays. En 1949, le besoin d’une liaison fluviale était devenu pressant, aussi des négociations sérieuses ont été menées avec la CMI. Les progrès ont été entravés par les contestations des compagnies ferroviaires ainsi que par divers autres intérêts commerciaux bien établis, mais finalement les intérêts des exploitations minières, industrielles et agricoles l’emportèrent et un accord a pu être mis en place. La construction de la voie maritime a commencé en 1954.
La construction des 5 écluses canadiennes, des 2 écluses américaines ainsi que de la centrale à Cornwall-Massena, a nécessité des modifications majeures le long du fleuve. Onze villages ont été noyés, seulement deux ont pu être reconstruits au-dessus du niveau final du fleuve. Les routes et les voies de chemins de fer ont dû être relocalisées. L’ensemble du système a été salué comme le plus grand projet de navigation jamais entrepris dans le monde.
La voie maritime a été achevée et est devenue opérationnelle en 1959. En 190 jours de la même année, 25,1 millions de tonnes de cargo ont transité. La circulation des navires a augmenté pour atteindre un maximum de 80 millions de tonnes en 1979 et ensuite a diminué jusqu’à environ 40 millions de tonnes par an à l’heure actuelle. Cependant les améliorations apportées aux écluses et aux canaux ont progressivement augmenté la saison de navigation. En 2006, les navires pouvaient naviguer pendant 283 jours.
Grâce à la voie maritime qui donne accès aux Grands Lacs, les retombées économiques annuelles partagées par les nombreuses industries et le secteur agricole des deux pays ont été estimées à plus de 35 milliards de dollars américains.

Fred Parkinson est Ingénieur Civil/Hydraulique à la retraite.
Pendant 45 ans, Fred a travaillé en tant qu’ingénieur dans le domaine de l’hydro-électricité et la navigation maritime. Il a été responsable d’études visant à améliorer l’opération des écluses de la voie maritime dans les conditions de glace au printemps et à l’automne. Il a également participé aux études sur modèle réduit pour élargir et approfondir le chenal de navigation à l’aval de Montréal. D’autres études sur des modèles plus limités ont permis la mise au point de systèmes d’opération de plusieurs écluses sur les canaux Trent, Rideau, ainsi qu’outre-mer pour le canal Panama.
Dans le secteur de l’hydroélectricité, son premier projet au Québec a été le barrage de Carillon sur la rivière Outaouais. À cette époque, Hydro-Québec se lançait dans un programme ambitieux d’aménagements et Fred a pu participer aux études hydrauliques effectuées pour les projets des rivières Manicouagan et Outardes dans la région du Bas-St. Laurent, ainsi que sur les rivières La Grande, Eastmain et Caniapiscau dans les régions des baies James et Hudson. Il a été également le principal responsable des études-clés de design et mise-au-point pour plusieurs aménagements majeurs au Manitoba et en Colombie Britannique. Son expertise accumulée sur ces projets lui a ouvert la possibilité de travailler en tant qu’expert-conseil pour des projets outre-mer : Iraq, Pakistan, Népal, Madagascar, Philippines, Viet Nam, Nigeria, Soudan, Bolivie, Belize, Venezuela et Colombie. En 2003, pour clôturer sa carrière, il a été appelé comme témoin-expert devant la cour au sujet des graves inondations de 1996 de la rivière des Ha Ha dans la région du Saguenay.
À sa retraite, Fred a travaillé dix-huit mois dans un sous-comité de la Commission Mixte Internationale qui était chargée d’étudier les opérations de contrôle de la Voie Maritime et leurs effets sur les niveaux dans le lac Ontario et le fleuve St. Laurent. L’objectif était de recommander des modifications qui seraient plus acceptables aux différents intervenants, en particulier, dans le domaine environnemental.
Dernière Minute : Il y aura un invité spécial lors de la conférence.
Dr Murray Clamen, secrétaire à la retraite de la Section canadienne de la Commission mixte internationale, présentera un court diaporama décrivant les activités de la Commission mixte internationale, ainsi que quelques études typiques impliquant les rivières et les lacs le long de la frontière entre le Canada et les États-Unis. Avant de devenir secrétaire, Dr Clamen a été conseiller technique supérieur de CMI pour plus d’une décennie sur toutes les questions liée à la gestion des eaux transfrontalières du système des Grands Lacs et du Saint-Laurent.
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Conférencier: 
Né à Marseille, élevé à Lyon, l’imprimeur Fleury Mesplet (1734-1794), décide un jour de fuir l’intolérance qui règne alors en France et se réfugie en Angleterre. Il y rencontre Benjamin Franklin, qui le recrute en tant qu’imprimeur francophone du Congrès continental, en lutte contre les Anglais. C’est ainsi qu’il imprime les Lettres envoyés par les congressistes américains aux habitants de la Province de Québec pour les inciter à se joindre à eux contre leur ennemi commun : les Anglais. En vue de renforcer ce dessein, Franklin arrive à Montréal en 1776, et Mesplet l’accompagne : il sera l’instrument de la rébellion nord-américaine contre l’oppresseur européen. Mais le projet échoue ; les patriotes américains sont décimés par les Anglais. Toutefois, Mesplet décide de rester à Montréal, malgré une incarcération « préventive » de presque un mois. Aidé de quelques amis aussi « éclairés » que lui par la philosophie des Lumières (Valentin Jautard, Pierre du Calvet, etc.), il y fonde en 1778 le premier journal d’opinion au pays, la Gazette littéraire, et la première société de pensée, l’Académie de Montréal – laquelle cache peut-être une loge maçonnique française. Après un dur emprisonnement de trois ans, Mesplet retrouve sa femme, ses amis, son atelier, ses valeurs et ses combats et crée, en 1785, sur de nouvelles bases, un second journal, la Gazette de Montréal, qui lui survit encore aujourd’hui. Par-delà les siècles, entre la guerre d’Indépendance américaine et la Révolution française, l’histoire de Mesplet rappelle que la lutte pour la liberté d’expression est toujours d’actualité.
Né à Spa (Belgique) en 1948, Jacques G. Ruelland a immigré au Canada en 1969, nanti d’un diplôme de technicien en imprimerie de Liège (Belgique). Il détient maintenant un BA and une MA en philosophie des sciences, une deuxième MA en histoire, une troisième en muséologie et un Ph.D. en histoire des sciences. Il a enseigné la philosophie au Collège Édouard-Montpetit (Longueuil) pendant 31 ans (1979-2010), et il enseigne actuellement l’histoire, à titre de professeur associé, au Département d’histoire de l’Université de Montréal. Il travaille également à titre de muséologue pour le Musée des Maîtres et Artisans du Québec (Saint-Laurent), et pour les Muséales (un ensemble de cinq musées) de Mont-Saint-Hilaire. Il a signé quelque cinquante livres publiés au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie, et traduits en diverses langues. Il a présidé la Société de philosophie de Montréal et la Société des écrivains canadiens ; il a été secrétaire de la Société historique de Montréal et de la Société de philosophie du Québec. Il a gagné plusieurs prix pour ses travaux, notamment deux fois le Prix Percy-W.-Foy de la Société historique de Montréal en 1987 and 1988, ainsi que le Prix spécial de français et une Mention spéciale lors des Prix du Ministre [de l’Éducation du Québec] en 1995. En 1999, le Dr Ruelland a reçu la Médaille d’Or du Rayonnement culturel de la Renaissance française (une association parrainée par le Gouvernement de la France) pour le caractère multiculturel de son œuvre et, en 2003, il était adoubé chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques par le Gouvernement de la France pour la qualité de son enseignement et de ses écrits. Site Internet :
Conférencier: Adrian Willison

canadien spécialisé dans l'histoire des Forces armées canadiennes et des relations politiques et industrielles canadiennes. Il est l'auteur de vingt-cinq livres sur son pays, dont le populaire A Short History of Canada.



En 1609 et 1611, Samuel de Champlain a visité les sites de Kahnawake et Montréal (ce dernier marqué avec un A sur sa carte de 1612). Ici, il devait faire portage autour du « Sault Saint-Louis », les Rapides de Lachine, soulignant leur importance aux autochtones rassemblés pour faire diplomatie et commerce. L'importance diplomatique de l'endroit est commémorée dans le nom iroquoien Tiohtiagi, et celle commerciale est encore aujourd'hui une caractéristique importante de Montréal, située à l'entrée de la voie maritime. 


