Les femmes sportives à Montréal au tournant du XXe siècle
- Conférencière: Valérie St-Georges
- Quand: Jeudi 15 octobre 2020, 19h30 à 21h
- Où: En mode virtuel
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Conférence en français, suivie d'une période de questions bilingue
Au tournant du XXe siècle, de plus en plus de jeunes femmes des classes moyennes et supérieures ont l’occasion de s’initier à une panoplie d’activités physiques et sportives. À Montréal, nombreuses sont les femmes qui pratiquent une activité sportive telle que le tennis, le golf, la raquette ou le patinage dans un cadre récréatif. Quelques rares pionnières exploitent plutôt leurs capacités athlétiques dans les écoles privées et les universités ou se lancent dans l’univers de la compétition sportive. Pourtant, cet engouement de la gente féminine pour les sports, un espace de construction de l’identité masculine, suscite la controverse. Au moment où de plus en plus de jeunes femmes commencent à revendiquer le droit de vote et l’accès à des domaines a priori masculins, l’apparition de la figure de la « New Woman », cette jeune femme sportive portant des costumes plus légers et masculins (culottes bouffantes), tend à accentuer l’angoisse de la disparition de « la femme véritable ».
En fait, plusieurs enjeux sous-tendent la pratique de l’exercice et des sports par les femmes aux yeux des acteurs sociaux de l’époque : comment faire la promotion de l’exercice dans une visée de bonne santé générale sans risquer de « blesser » le corps féminin et de nuire à sa capacité reproductive? Comment concilier l’entraînement physique et ses effets potentiellement « virilisants » et l’idéal esthétique féminin? Enfin, comment encourager la participation des filles à certaines formes d’activités physiques et sportives sans pour autant dévoiler et exposer leur corps dans l’espace public? Redoutant qu’elles se transforment en « amazone » et qu’elles développent des muscles saillants, plusieurs acteurs sociaux se prononcent en défaveur des activités physiques violentes, brutales et disgracieuses comme la boxe. D’autres s’opposent plus particulièrement aux pratiques et aux gestes susceptibles de provoquer des sensations voluptueuses, comme la bicyclette.
Malgré tout, dans les années 1920, des ligues sportives féminines s’organisent et de plus en plus de femmes choisissent la voie compétitive. Ces athlètes inspirantes et courageuses ouvrent ainsi la porte aux générations suivantes.
Appuyée par divers documents historiques (photographies et extraits d’articles publiés dans les revues médicales, pédagogiques et féminines de l’époque), cette conférence présentera le portrait de quelques pionnières dans le monde du sport à Montréal et au Québec au début du XXe siècle et saura mettre en lumière la difficile quête des femmes pour se forger une place dans une sphère traditionnellement masculine.
Valérie St-Georges
Présentement enseignante à l’Académie Michèle-Provost, Valérie St-Georges est titulaire d’une maîtrise en histoire de l’Université de Montréal. Son mémoire de maîtrise, intitulé « La force, la grâce, la souplesse » : l’éducation physique des jeunes filles canadiennes-françaises à Montréal (1860-1920), a reçu l’appui du Fonds de recherche du Québec en société et culture et du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Bien que ses travaux de recherche aient porté plus précisément sur l’histoire de l’éducation physique féminine au Québec, Valérie St-Georges s’intéresse à tous les thèmes s’inscrivant dans le champ de l’histoire des femmes. Elle a, notamment, fait une présentation à l’Université d’été féministe de l’UdeM (Édition 2019) et a participé à la rédaction du chapitre consacré à la mairesse Valérie Plante dans Les Maires de Montréal.
(Ruelland, Jacques G. (dir.), Les Maires de Montréal. De Jacques Viger à Valérie Plante, Maison nouvelle fédération, 2019.)
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encier: Denis Gravel